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Gilles Taillon’s resignation letter

TaillonHere it is in full (emphasis mine):

Les masques sont tombés.

Peu après l’annonce de ma candidature le 24 avril dernier, encouragé à ce moment par plusieurs dont Mario Dumont, j’ai senti un certain malaise au sein de l’ancien establishment du parti. Comme parti autonomiste, j’ai cru et je crois toujours qu’aucune influence d’un parti fédéral ne devait et ne doit limiter la marge de manoeuvre de l’ADQ. J’ai déclaré, lors du Conseil général de mai, que les distances devaient être maintenues avec le parti conservateur du Canada et aussi, avec tous les autres partis oeuvrant sur la scène fédérale. Ma déclaration a fait l’objet d’un reportage de Pierre Duchesne, de la société Radio-Canada. Celui-ci a clairement fait part de ma prise de position. Lors de ce même reportage le journaliste a aussi identifié le sénateur Housakos comme celui qui jusque-là, à titre de président de la Commission du financement de l’ADQ, faisait le pont entre les conservateurs au fédéral et l’ADQ au Québec.

Cette prise de position publique sur la nécessaire autonomie de l’ADQ, vis-à-vis les partis politiques fédéraux, m’a valu plusieurs réprimandes de membres influents du parti. J’ai donc décidé de rencontrer le sénateur Housakos et de lui faire part de vive voix de ma prise de position. Dans les jours suivants, la rencontre a bel et bien eue lieu dans un restaurant d’Ottawa. J’ai alors clairement dis au Sénateur Housakos, que je n’avais rien contre les conservateurs ou lui-même. Mais aussi, que sous mon éventuel leadership, l’ADQ travaillerait aux seuls intérêts du Québec et ce, sans aucune attache à quelque parti fédéral que ce soit. Je lui ai aussi fait part que comme membre de l’ADQ, il était le bienvenu et pouvait contribuer au financement de ma campagne selon les règles établies par le parti.

Je comprends aujourd’hui, avec les sorties publiques des anciens ‘propriétaires’ du parti, Mario Dumont en tête, que mon élection à la tête de l’ADQ signifiait pour ces gens, la fin d’une alliance intouchable. A partir de ce moment, Gilles Taillon ne pouvait plus demeurer à la tête de l’ADQ et ce, malgré le choix démocratique des militants. Le travail de sape a alors commencé et n’a jamais cessé depuis. Je vous laisse le soin de juger les événements des derniers jours et du rôle qu’ont joué Eric Caire et Gérard Deltell.

Je me suis lancé en campagne avec l’intention d’offrir aux Québécois une alternative aux vieux partis. Ma plate-forme était limpide quant aux axes de développement et mon intention de faire le ménage dans les finances publiques pour éviter aux Québécois de passer à la caisse. Avec le gaspillage et les malversations mises à jour par les médias, plus personne ne peut se fermer les yeux. On m’a rapporté des éléments troublants concernant le financement de notre parti dans les années antérieures. Comme chef de ce parti, j’ai donc décidé de prendre mes responsabilités et de demander aux autorités policières de faire la lumière sur la situation.

Avant le caucus de mardi matin, j’ai compris que seul mon départ mettrait fin à la bisbille ‘orchestrée’. Je me devais de partir. Au moment de l’annonce de mon départ, j’étais persuadé que par respect pour les quelque 2000 militants qui ont voté pour moi, qu’on pourrait attendre que le chef élu au suffrage universel soit remplacé lors d’une élection tenue conformément à nos statuts. Je souhaite ardemment qu’il en soit ainsi. Les militants méritent cette marque de respect.

Gilles Taillon

Chef de l’Action démocratique du Québec

Taillon’s key points, en anglais:

(1) Taillon believed the ADQ’s one-sided relationship with the federal Tories flew in the face of the ADQ’s “autonomist” stance.

(2) Leo Housakos, because of his dual role as chief ADQ bagman and Conservative senator, was personally informed the ADQ would sever its ties to the federal Conservatives under Taillon. This earned Taillon “several reprimands from influential party members,” including Mario Dumont, who viewed it as the “end of a untouchable alliance.”

(3) Subsequently, Dumont, along with Eric Caire and Gérard Deltell, conspired to bring down Taillon.

(4) There are some “troubling elements” with respect to the way the party financed itself “in past years.”

Even though Taillon saves his most transparent potshots for Dumont, Caire, and Deltell, he’s implying the rotten apple inside the party is in fact Housakos. Consider the way Taillon crafts the narrative—everything involves Housakos. There isn’t even a single mention of any other ADQ/Conservative types in Ottawa, such as Jacques Gourde, Christian Paradis, and Josée Verner:

-The ADQ needs to split from the Tories; Housakos is the link between the two parties.

-Mario Dumont initially supported Taillon; Dumont turned on him after Taillon told Housakos he no longer wanted to be involved with the Conservatives.

-After becoming leader, Taillon claims he uncovered some financial irregularities; Housakos was the chief fundraiser. And as if that isn’t enough, Taillon says he told Housakos that if the senator wanted to donate to his leadership campaign, he would have to do so “according to the rules established by the party.” (Ouch.)

And I thought the Liberals had mastered the art of torching bridges…

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